Hakushu Japanese Single Malt Distiller’s Réserve

43% alc./vol.
Virgin American Oak Barrels.

André 88%
Oh que c’est challengeant ça! Pas des saveurs que l’on a souvent gouté dans des whiskies. Nez très “forestier”, alliant les cocottes de pin, le tapis d’aiguilles de sapin et certaines herbes à cuisiner, le tout mélangé de poires dans leur jus et d’un trait de vanille sur fond de fumée lointaine. Très évolutif comme stock. La bouche s’ouvre sur des notes de chocolat au lait fumé, des mottes d’herbe verte mouillée (celles que l’on enlève sous la tondeuse après utilisation), d’oranges et de fruits à chair. Méga texture grasse et chaleureuse. Finale de prunes, de fruits secs, le tout mélangéde tonalité de terreau d’empotage humide, de fumée évasive et d’un trait d’herbe et de zeste de citron. Singulier au cube et très challengeant à évaluer. Un whisky comme il en fait parfois pour te remettre sur la coche niveau challenge de dégustation. Le prix par contre…ouf.

Suntory Hakushu 12 ans

43% alc./vol.
Construite en 1973 au coeur des alpes japonaises par Suntory, Hakushu produit un single malt tourbé aux accents exotiques. Ce 12 ans provient de l’assemblage de quelques fûts de bourbon de 1er remplissage.

André 84%
Fruits des champs trempés dans le sucre, abondantes cerises de style bourbon sur un lit végétal très particulier. Le nez est attirant et amical. La bouche par contre manque d’ampleur, avec son arrivée terreuse, puis le sucré, la pomme et un soupçon de citron fermant la marche. Le nez a eu le temps de respirer un peu et on est à même de maintenant détecter quelques effluves de tourbe, bien volatiles et discrètes, mais qui réussissent tout de même à apporter une belle surprise. La finale est vraiment bizarre. Au départ, je crois que j’ai bien goûté une pointe de cornichon, en tout cas ça goûtait la verdure… le cornichon roulé dans le terreau d’empotage avec un retour sur le sucre et le caramel. La rétro-olfaction est à saveur de cerises du style retrouvées dans les bourbons.

Patrick 84%
Un bon whisky avec une belle complexité, mais sans effet « wow ». Nez : Orge sucré et épicé, avec une belle touche florale et une note salée. Aussi, des notes de pommes et d’agrumes subtils. Bouche : Arrivée en bouche salée et légèrement fumée avec une pointe d’Agrumes et de pommes. Le tout est complété par un chêne des plus solides. Finale : D’une belle longueur, avec une pointe d’épices et de fumée.

Martin 85%
Robe d’un jaune à peine plus pâle qu’un jus de pomme. Nez: Le nez est légèrement gêné et prend du temps à se faire connaître. Une belle céréale d’orge douce et sucrée rappelle certains malts du Speyside écossais. En-dessous de sa douceur se cache un sympathique petit air salin marié à une pointe de tourbe. Bouche: Arrivée en bouche à la fois douce et épicée, avec un vent de pommes. On passe par une texture crémeuse alliée à des notes de vanille et de chêne, pour finir dans les épices qui nous évoquent un juteux fût de sherry. Finale: Un sucre d’orge épicé descend tout doucement sur une longue vague chaude. Équilibre: Très doux et facile d’approche, le Hakushu dans son expression de base reste abordable, si vous parvenez à mettre la main dessus.

RV 84.5%
La délicatesse d’une joyeuse geisha bien ronde. Agressive au nez, remplie de cerise et de sucre persistant, ça commence de manière calme mais très chaleureuse. L’arrivée est moins sucrée mais c’est un méchant coup de canon de raisin rouge qui rappelle un peu le rye canadien. La finale est toutefois une étrange dense, avec quelque chose d’agaçant qui ne semble pas naturel, et qui se soulève trop rapidement pour laisser un manque criant de présence. J’en retiens donc une pesante sensation sur les lèvres, mais pas assez en gorge.

Suntory Hakushu Single Malt Heavily Peated

48% alc./vol.
Non-filtré à froid. Situé au sud d’une région montagneuse surnommée les « Alpes japonaises », ce haut lieu du whisky abrite deux distilleries. L’une construite en 1973 qui était équipée de 24 alambics, aujourd’hui silencieux. Une seconde, équipée de 12 alambics, bâtie en 1981. D’une incomparable douceur, son eau de source coule à travers le granit. Cette version très tourbée nous fait entrevoir le cinquième goût présent dans la culture gastronomique japonaise : unami.

André 89%
Poivre rose moulu, gingembre, fine tourbe (c’est ce que l’on appele heavily Peated ça ???). en bouche; très doux, citron et une touche boisée, vanille et sucre brun. Finale sous le signe de la tourbe domestiquée et le bois. La simplicité façon japonaise.

RV 90%
La tourbe se couche de bonne heure au pays du soleil levant. Sel Sifto, bois et tourbe qui demeure constante même si respirée très longuement. Sur la langue le sel est rapidement ressenti, accompagné de graines de tournesol suivit d’une vague de tourbe sucrée, d’abord floral puis végétal, de coco et de cacao. L’aftertaste est un retour sur le sel tranquille. Aux accents d’Islay (particulièrement de Port Ellen), ce whisky un peu onéreux demeure un spectaculaire exercice de balance sage.

Patrick 88%
Nez de gingembre et d’épices. En bouche, les épices prennent plus de place, le gingembre est toujours présent, et un soupçon de fruits. Un peu de tourbe, peut être… En fait, rendu à la troisième gorgée, les fruits semblent plus présents. Le gingembre revient en finale et s’étire tranquillement. Agréable, bien équilibré et un peu différent. J’aime.