Campbell’s Distillery Aberlour Glenlivet 8 ans

50% alc./vol.
Cette version officielle d’Aberlour 8 ans fut lancée sur le marché italien au cours des années 70 ; un marché particulièrement dynamique pour les single malts. Mis en bouteille (75cl) à 50% par ses propriétaires d’alors, la société Campbell’s Distillery Ltd, société qui fut rachetée par le groupe Pernod Ricard.

André 90%
Grosses cerises noires aux saveurs intenses, fruits et raisins secs, chocolat noir amer au poivre, oranges, prunes. Dans un certain sens, on pourrait reconnaître certaines notes qui font l’épine dorsale de la série A’Bunadh. Un quart d’heure dans le verre et on est sur les tonalités de caramel brûlé et de xérès puissant, pâteux et tannique côté texture aussi. La bouche est puissante, sur le chocolat noir et les prunes séchées, assaisonnée de gingembre et de poivre, boisé et tannique. Une demi-heure plus tard, les cerises noires ont migré sur les notes de Gummy Bears aux fruits. Finale sur le chocolat noir aux cerises trempées dans le poivre. Une teinte vintage dans la présentation aromatique générale.

Patrick 90%
Sans joke? 8 ans seulement? Et ça se vendait moins de 10$? Avec 50% d’alcool? OMG, je veux retourner dans les années 70 en Italie! Nez : Wow, du beau gros xérès intense, sucré, chocolaté avec du caramel, des oranges et des prunes. Ça donne soif! Bouche : Toujours le succulent xérès sucré et chocolaté! Oh que c’est bon! Aussi un peu de bois, du caramel, des cerises et de discrètes épices. Le tout présentant une belle intensité, mais jamais on ne dirait que ce whisky est aussi fort en alcool. Finale : D’une belle longueur, fruitée et surtout boisée.

Gavin D. Smith – Stillhouse Stories Tunroom Tales

Angels’ Share – 2013

Patrick 71%
Un ouvrage livrant une douzaine de témoignages d’histoires vécues par des gens ayant travaillés à différents postes dans l’industrie du scotch. J’aime particulièrement lire le soir, avant de m’endormir. Ainsi, la meilleure mesure pour savoir si un livre est ennuyeux est le nombre de soirées que je vais prendre pour en compléter la lecture. Normalement, un livre de 102 pages comme celui-ci me prends donc un gros maximum de 3 soirées… Mais ici, j’ai eu besoin de plus d’un mois! J’étais incapable de lire plus que 3-4 pages par soirée tellement la quasi-totalité des histoires étaient soporifiques (il y a quelques exceptions, mais elles demeurent des exceptions). Au point que je me disais que les gens qui partageaient leurs histoires, malgré qu’ils faisaient un travail hors du commun, avaient eu une vie plutôt morne et monotone. Enfin, à titre de comparaison, après avoir complété la lecture de ce livre, j’ai entamé la lecture d’un ouvrage de 600 pages sur la naissance du système de « Common Law » au Moyen-Âge en Angleterre, que j’ai complété en 3 soirées à peine (mais je n’en parlerai pas plus ici, ce n’est pas la place)!

Glenlivet 12 ans

40% alc./vol.
La distillerie date de 1824. Elle a été bâtie par Georges Smith, métayer du Duc de Gordon qui venait de faire voter une loi visant à réduire nettement les taxes et à favoriser l’exportation des whiskies, ceci afin de lutter contre la distillation clandestine, sport national à l’époque. Associé à son fils John Gordon Smith, Georges Smith put ainsi pratiquer son art en toute légalité. La renommée du Glenlivet fut telle que bien d’autres distilleries apposèrent la mention « Glenlivet » sur les étiquettes de leurs bouteilles…bien qu’elles soient parfois situées très loin de la rivière en question ! Un décret datant de 1880 mit un terme à cette forme de publicité mensongère et autorisa uniquement la distillerie à porter l’appellation « The Glenlivet ». La distillerie resta indépendante jusqu’en 1935 et fit partie du groupe Seagram en 1977. Elle produit à l’heure actuelle environ 4 millions de bouteilles par an, dont une bonne part est destinée au marché américain.

André 77%
Nez sucré et floral, beaucoup de fruits dont l’ananas et les pommes rouges. Agréable odeurs de miel, de vanille, avec un soupçon d’épices à saveur de canelle. La bouche est monotone mais agréable (tsé rouler à 80 sur l’autoroute 401 ça peut être le fun aussi) mais peut-être trop orientée sur le toffee et la vanille, ronde et bien féminine. Le whisky n’est pas désagréable en soi, juste un peu trop rectiligne et prévisible. La finale quant à elle très douce avec beaucoup de notes de pomes vertes trempées dans le miel et une légère touche épicée. Un classique.. un peu trop classique?

Patrick 77%
Fougère, herbe coupée. Légère menthe. Noix???

Martin 79%
Nez: Orge et vanille dominés par le gazon jauni lors d’un été particulièrement sec. Bouche: En ordre décroissant: vanille, épices, agrumes. Me rappelle vaguement un Glenfiddich 12. Les saveurs sont là mais sans aucune évolution. Finale: De très timides épices déscendent tranquillement. Pourtant se marie bien avec les fromages. Équilibre: Avec un espoir de rédemption au nez qui se dégonfle rapidement en finale, je vais sans aucun scrupule voler cette ligne de Mike Ward et je vais dire que le Glenlivet 12 est un peu comme le Marcel Leboeuf des scotchs. Pas mauvais, mais pas extra non plus. Je le vois comme un excellent scotch de débutant, du genre « Je commence à commencer à m’intéresser au whisky ». Une chance qu’il ne goûte pas le Pur Noisetier en plus…

RV 74%
Frère spirituel du Aberlour 10YO. Poussière et herbeux au nez, vanille en bouche bruyère. L’arrivée est décevante et la finale l’est encore plus. Ma définition d’un whisky cheap autant au niveau de la réalisation que des saveurs.

Glenlivet 12 ans Double Oak

40% alc./vol.
Maturation en European Oak & American Oak Casks.

André 83%
Pommes vertes et pommes poires, miel, poires, agrumes, gommes Bazooka, vanille et sucre. La bouche développe d’agréables notes citronnées et d’agrumes. On retrouve vite aussi les autres fruits humés précédemment et de bonne épices tirés du bois de chêne enrobées par la crème glacée à la vanille et le miel. La texture est peu peu plate sans être désagréable. C’est assez easy going comme whisky. Aux gorgées subséquentes, le bois prend de plus en plus d’importance en plus des notes herbeuses relativement présentes. La finale est épicée et sèche, sur les fruits à chair et le sucre des gommes ballounnes Bazooka.

Patrick 85%
Un whisky bien balancé et très classique, bref, du vrai Glenlivet. Sans être exactement mon style, c’est bien fait et ça se boit très bien! Nez : Mélange d’herbe et de fleurs un peu brûlées, qui donne l’impression d’avoir passé la tondeuse dans la plate-bande! Le tout avec du miel discret, un peu de bois et une touche d’agrumes. Bouche : D’abord le bois sec, puis de l’orge, des agrumes, des fleurs et des fruits très discrets. Finale : D’une longueur moyenne et boisée.

Martin 84.5%
Nez: Herbe fraîche et orge. Miel et fleurs. Petits fruits secs. Léger citron avec un nuage de meringue. Plus robuste que le 12 ans de naguère. J’aime bien. Bouche: Fruité, boisé et juteux, touche de miel et de xérès. Épices assez présentes, mais qui se marient quand même bien au reste. Finale: Classique vent de Glenlivet, bois un peu acide, fruits macérés, voile de fumée. Équilibre: Assez bien, je suis presque jaloux des américains, qui ont reçu cet embouteillage quelques mois avant nous. Nous aussi on pourrait chialer et refuser d’acheter du whisky sans mention d’âge. Ah non, c’est vrai, ici c’est l’état qui choisit pour nous 🙁

Glenlivet 12 ans French Oak Finish

40% alc./vol.

André 81%
Pommes vertes et sac de tondeuse rempli d’herbe coupée, vanille frénétique, grains de céréales passés à la poêle, noix, miel. Les saveurs dérivées du fût de chêne volent un peu trop la vedette. En bouche, léger poudreux, gomme Bazooka, les pommes vertes, de poires et une poignée de pelouse mouillée, miel, vanille et céréales ponctuées d’une pincée de cannelle et d’épices. La finale est moyenne-courte et laisse encore cette sensation poudreuse bizarre en fond de bouche. Ambiguïté entre les saveurs herbeuses et celles du chêne séché un peu poreux. Un whisky bien conçu et approchable pour les novices. Personnellement, l’éventail de saveurs tombent hors de mon spectre de saveurs préférées.

Patrick 84%
Nez : Parfum léger marqué par l’orge et la vanille. On sent aussi très distinctivement le chêne. Bouche : Épices, chêne, vanille et orge, dans l’ordre. L’ensemble est assez doux, légèrement sucré et facile à boire. Finale : D’une longueur moyenne, surtout marquée par le chêne et les épices. Balance : Les goûts changent et évoluent… La première fois que j’ avais gouté à ce whisky il y a quelques années, je n’avais pas été impressionné du tout. Aujourd’hui, mon feeling est définitivement plus favorable. Sans être un whisky qui révolutionnera quoique ce soit, il demeure très agréable et facile à boire.

Glenlivet 15 ans French Oak Reserve

40% alc./vol.
Ce single malt se caractérise par un vieillissement en fûts de chêne français du Limousin réputés pour apporter une richesse d’arômes aux vins fins et aux cognacs.

André 83.5%
Les pommes vertes typiques de la distillerie, mais en version sucrée avec des morceaux de toffee et une pointe épicée provenant du fût de chêne Européen. La bouche est souple, fruitée et sucrée par les pommes et relevé par une touche poivrée en finale de bouche. On dirait aussi qu’Il y a du sherry car des notes de cerises et de petits fruits sauvages apparaissent progressivement, puis du melon d’eau et des oranges. Mais des notes de poivre et une légère astringence reprennent toujours le dessus sur les autres saveurs. En respirant, le whisky laissera aussi s’échapper de belles notes de toffee et de chocolat. Une belle alternative aux autres éditions de la série mais avec l’apparition des versions Nadurra Cask Strength, Oloroso ou Bourbon cask, je n’hésiterais pas une seconde à prendre les Nadurra plutôt que les éditions régulières de 12,15 et même 18 ans.

Patrick 82%
Nez : Caramel et planches de bois de construction. Bouche : Arrivée un peu épicée, puis boisée avec une pointe d’agrumes. Finale : D’une longueur moyenne et boisée. Balance : Un bon whisky ordinaire.

Martin 85.5%
Un ambre doré orangé cuivré nous indique une maturation moyenne ou bien un baril particulier. Nez: Malt grillé et toffee, noisettes et amandes. Gingembre et quartiers de pomme caramélisés. On reconnaît la céréale Glenlivet, mais avec un petit je-ne-sais-quoi. Bouche: Plutôt gêné, pommes, cannelle et vanille. Léger et juteux, exposant amandes grillées et punch aux fruits. Finale: Le chêne limousin est faible et relégué à l’arrière-plan. La cannelle revient à la charge avec une bonne dose de poivre rose et de gingembre. Plutôt sèche et courte avec des notes de fruits et de noix. Équilibre: Vraiment pas mauvais comparé au 12 ans. Beaucoup plus doux et suave. Malgré les fûts de vin français, ça reste un autre bon whisky de semaine. Mais gardons en tête aussi que je ne paierais pas plus que son prix américain pour en avoir une bouteille non plus.

Glenlivet 16 ans Nàdurra

48% alc./vol.
Après 16 années de vieillissement dans des fûts de chêne américain ayant contenu du bourbon, le Glenlivet Nadurra est directement embouteillé à sa sortie du fût sans addition d’eau de source.

André 88%
Un blitzkrieg total… wow si vous n’êtes pas préparé à ça, la première gorgée vous assomme par surprise. Le taux d’alcool parait en bouche le double de ce que le nez vous annonce. Très fruité, enrobé par des volutes de chocolats et de chêne. Une expérience hors du commun avec un malt qui est généralement si doux dans les autres versions… the nasty boy of Glenlivet is out !!!

RV 82.5%
Feuillu et un peu sec, les feuilles mortes séchées qu’on ramasse à l’automne saupoudrées de gros sucre dur. Arrivée épicée, fait piquer le bout de la langue (c’est un cask strength après tout) mais un peu unidimensionnel. Le départ en gorge souligne le gout auquel je m’attend de Glenlivet, heureusement la finale plus sucrée en caramel vient corriger le tout. Pas désagréable, ce qui par mes standards de cette distillerie tient presque du miracle, mais tout de même un peu boring, à la Balvenie Founders Reserve.

Glenlivet 16 ans Nàdurra • Batch 0407C

59.7% alc./vol.

Patrick 92%
Nez : Intense, marqué par les agrumes, le chêne, la vanille, l’orge et la complexité en général. Bouche : Toujours les agrumes rapidement accompagné par une volée de bois de construction fraîchement coupé. Toutefois, ce qui nous marque est définitivement le tourbillon des agrumes avec de petites notes de caramel et d’orge. Finale : Longue, très longue et agréable. Balance : Tout ce qu’on attends d’un whisky de première classe, un classique dont on ne saurait se lasser.

Glenlivet 16 ans Nàdurra • Batch 0614C

55.2% alc./vol.

André 90.5%
Tarte aux pommes, croustade, vanille, caramel doux. Superbe texture huileuse et soyeuse en bouche, l’alcool est même approchable et presque discret. Les pommes vertes, marmelade d’orange, miel et vanille tendre. Équilibre parfait, saveurs agréables, taux d’alcool très bien caché au travers les saveurs et l’hallucinante texture. Pointe de gingembre en finale de bouche qui s’accompagne de notes de chêne séché et de poivre moulu. Un superbe whisky, qui possède de beaux défis au niveau dégustation mais aussi une qualité qui sera apprécié des novices comme les plus férus de la dégustation.

Patrick 92%
Une complexité exceptionnelle, une balance accomplie, que demander de plus? Un taux d’alcool parfaitement maîtrisé! J’adore! Nez: Caramel réchauffé enveloppé par une douce couverture fruitée. Après quelques minutes, de subtiles notes d’agrumes apportent une intéressante dimension supplémentaire au parfum de notre dram. Enfin, l’orge vient compléter le tout offrir un nez des plus complexes. Bouche : L’arrivée présente un délicieux mélange d’épices et de cassonade brûlée. Ensuite, le chêne et la vanille prennent presque toute la place, ne laissant que la plus petite place possible aux notes fruitées vers la finale. Finale: Longue et savoureuse, présentant un beau mélange de chêne et de fruits.

Martin 89%
Couleur uber-dorée et peu profonde pour son âge et son degré d’alcool. Nez: Assez plaisant sur de fortes notes d’orge juteuse et sucrée, un peu de pommes vertes, de citron et de meringue grillée au chalumeau comme dans Les Chefs. Ça ne pique pas les narines, mais on dirait tout de même qu’il faut s’attendre à un punch du tonnerre. Bouche: Pommes vertes bien juteuses et sucrées. Épices bien balancées, portant surtout sur la cannelle. Beaucoup moins fort en bouche qu’on le penserait. Finale: Fort chaleureuse sur des notes de bois, de vanille et encore de bâton de cannelle. Équilibre: Comme c’est souvent le cas dans les whiskies produits en “batch”, la qualité peut souvent varier. Heureusement, dans ce cas-ci, on a droit à une maudite belle surprise.

Glenlivet 16 ans Nàdurra • Batch 0712U

55.5% alc./vol.
Embouteillé en juillet 2012.

André 89%
Glenlivet n’est pas ma distillerie préférée, j’ai eu bien de la difficulté à trouver des embouteillages de cette distillerie qui me rejoignaient… mais là… wow ! Marmelade de fruits, poires, léger floral pas trop dérangeant, miel et vanille. La bouche est d’une douceur extrême en arrivée, mais la morsure de l’alcool transpercera le nuage de miel et de vanille qui lui servait de tapisserie. Pommes vertes et épices. Avec le temps, le miel deviendra encore plus prédominent au nez, ce qui contrastera avec la force de l’alcool en bouche. Longue finale en envolée de noix au miel et de vanille. J’aime !