Bastille 1789

40% alc./vol.
Blended whisky français.

André 65%
Je tiens à m’excuser à l’avance à nos compagnons de l’autre côté de l’atlantique pour les commentaires plus bas. Je lorgnais la mini-bouteille échantillon qui trônait dans ma “review-to-do-box” depuis plus d’un an et j’anticipais avec presque de la peur, d’avoir à évaluer ce whisky. Alors, voici le whisky et la preuve que certaines compagnies ne goutent pas leur stock avant de le commercialiser. Je me sens aussi mal que lorsqu’un ami vient te montrer son nouveau bébé pis qu’il est lette comme un cul et que tu ne sais pas quoi dire (je tiens à spécifier ici que le commentaire ne s’adresse pas à Patrick & Marie-Christine ainsi qu’à Redbitch et Pierre-Luc). Bonbons en gelée, fruits artificiels, oranges pas subtiles. À quelques égards, cela ressemble à du rye canadien, c’est crissement bizarre comme mélange, déboussolant… Ça sent l’artificiel, le conçu en laboratoire. En bouche, c’est visqueux comme une liqueur et encore une fois je lui trouve des similitudes avec les saveurs retrouvées dans certains ryes Canadiens, ces fruits rouges intenses, la réglisse rouge et les épices noyées dans la liqueur d’orange. Finale douce, soyeuse, hyper fruitée, jus d’orange en poudre Kool-Aid, épices de style rye. Définitivement, certains Français ont autant de goût pour le whisky que pour leur ‘’chanteurs’’ poches… Ma soirée de dégustation vient de se terminer brusquement. J’ai jeté le reste de mon verre dans l’évier.

Patrick 75%
Parfum de mauvais nananne.  Est-ce un whisky?  Vérifions en y goûtant!  Ok, ça ne goûte pas le whisky non plus. Les bonbons cheap aux fruits et l’alcool, c’est sur.  La finale est malheureusement assez longue.  J’ai goûté des “whiskys” asiatiques (à base de mélasse et de résidus industriels) bien meilleurs que ça.  Une insulte aux principes de la Révolution!


Martin 40%
Comme le disait si bien mon grand chum le cardinal Léger: “Le whisky est une mauvaise chose, surtout le mauvais whisky”. Orange doré désaturé de façon inquiétante. Nez: Attaque d’alcool et de Crazy Glue, j’ai dû reculer soudainement le nez, chose que je ne fais jamais, mais le réflèxe a été plus fort que moi. Mélange plus que douteux de pâte à dents et de Crush à l’orange. Abjecte et repoussant. Bouche: Les fruits et les épices, entourés de solvant à peinture, prennent toute la place. Les céréales sont extrêmement difficiles à discerner, et plus je garde ce liquide en bouche, plus j’ai l’impression de nuire à ma santé, de maltraiter mon corps. Finale: Pas si pire au début comme finale, et on croit pouvoir la remercier d’être courte, mais elle nous dupe en nous laissant longuement en bouche un goût ranci de tuyau de cuivre oxydé et crotté. Équilibre: À l’aveugle j’aurais cru volontiers que ça aurait pu être autre chose qu’un whisky. Comme André, mon verre a fini dans l’évier. Je suis tellement bouleversé par cette expérience que je ne sais même pas quelle note je pourrais lui accorder. Allons-y pour une note à la hauteur de son taux d’alcool. Définitivement le spiritueux le plus vil que j’aie goûté à date.

RV 56%
Deux gorgées pour bien goûter; la première dans la curiosité expectative, la seconde dans les papilles appréhensives. Gin aux fruits, vodka et un peu de whisky de seigle, dans des proportions douteuses et un nez pour le moins suspect. Plus maté en bouche, même si les fruits et la saumure (un autre ragoutant mélange) finissent par jouer un air presque cohérent, mais toujours en faussant. La finale dans la même voie ne laisse pas de doute: quand je préférerais un Jim Beam Red Stag à cette… boisson, il y a plus qu’un sérieux problème. J’ai presqu’envie de briser mon verre juste pour la paix d’esprit qu’aucune infecte molécule de cela ne puisse se transférer à mon prochain whisky.

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